Enceinte: le choix du prénom, c’est toute une histoire!

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Choisir un prénom aux siècles derniers

Selon les ethnographes et les statistiques des historiens démographes, le filleul recevait le jour de son baptême le prénom de son parrain, la filleule celui de sa marraine ; et cela dans la quasi-totalité des pays de la chrétienté dès le XVIe siècle (et peut-être même avant).
Puis en France, selon une loi de germinal an XI, les parents doivent choisir le prénom de leur enfant dans divers calendriers, ou parmi les personnages de l’histoire antique.

En 1966, on autorise tout prénom dont l’usage est consacré, notamment par l’évolution des mœurs. Mais jusqu’en 1993, quand une mairie acceptait un prénom, une autre pouvait le refuser ! Le 8 janvier 1993, enfin, l’article 57 du Code civil stipule qu’on peut désormais donner n’importe quel prénom à son bébé, « dans la mesure où il ne porte préjudice ni au droit des tiers ni à l’enfant ». C’est pourquoi on trouve aujourd’hui des Néokahn et Ea (fils et fille de Francis Lalanne) ; une Alda Jérusalem (fille de Doc Gynéco) ; un Numa (fils de Françoise Laborde) ; un Vénus (fils de Shéryfa Luna) ; des Lumir et Baladine (filles de Fanny Ardant) ou encore une Saül (fille d’Anna Mouglalis et Samuel Benchetrit).

Alors si, comme eux, rester dans le rang ne vous inspire pas, n’hésitez plus à aller vers des prénoms historiques, mythologiques ou étrangers, inventés ou transformés, mais n’oubliez pas que vos enfants vous demanderont sûrement un jour de vous justifier…

Coutumes du monde autour du choix du prénom

Certaines traditions (arabes notamment) exigent d’attendre sept jours après la naissance avant de donner un prénom au bébé. Dans des régions d’Asie, on attend carrément six mois, car l’enfant doit avoir forgé son caractère avant qu’on lui donne un prénom qui lui corresponde. On lui énumère alors une série de prénoms et, en observant sa réaction, on détermine celui qu’il a choisi…

Ailleurs encore, c’est le père ou le grand-père paternel de l’enfant qui a l’honneur de le nommer. Il choisit un prénom dans le Coran (pour les Musulmans), le calendrier des saints (en Amérique du Sud, aux Antilles), parmi la lignée des ancêtres (en Afrique), par la divination (en Afrique noire), le tirage au sort (chez les Touaregs), la position des étoiles (en Inde), suivant les circonstances de l’accouchement (au Bénin) ou encore suivant la place de l’enfant dans la famille (Asie, Afrique).

Source : Venir au monde de Lise Bartoli, Petite bibliothèque Payot, 2007.

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