Après Dolly et les bébés médicaments on se dit que la science avance vite et que bientôt tout sera possible… Tout ? Et même choisir son enfant ?
Avec toutes les avancées scientifiques, on entend souvent (surtout de la bouche de nos grands-parents, c’est vrai) ce questionnement inquiet : « Où va s’arrêter la science ? »… Suivi du très célèbre « De mon temps… ». Cependant les avancées scientifiques du moment sont tellement impressionnantes que même les plus jeunes peuvent s’avérer déstabilisés. Il n’y a qu’à voir le cas récent du bébé médicament.
En dehors du fait que c’est une très belle prouesse médicale qui permet de sauver la vie à un enfant associé au bonheur d’accueillir un nouveau trésor à chérir, cela pose également question sur les possibilités médicales et leurs limites.
En effet, la Fécondation In Vitro (FIV pour les intimes) entraîne des questionnements éthiques. Car si on est capable de sélectionner un embryon en fonction de ses gènes pour qu’il soit compatible avec son frère ou sa sœur malade, où s’arrêtera-t-on ? N’y a-t-il pas des risques d’eugénisme (le fait de choisir ou de transformer un organisme humain dans le but d’arriver à un idéal déterminé) ?
De plus, aujourd’hui, on entend même parler de possibilités pour les chercheurs, (possibilités jamais appliquées, enfin, normalement) d’offrir aux parents le choix des traits de leur enfant à venir grâce aux cellules souches. Les futurs parents pourraient alors choisir des boucles blondes ou des yeux verts à leur futur enfant aussi simplement qu’un T-shirt sur La Redoute…
Choisir son bébé: avis aux sceptiques…
A tous les inquiets, nous disons cependant : rassurez-vous !
Le fait qu’une procédure soit possible scientifiquement n’implique pas qu’elle soit autorisée et qu’elle se pratique ; Par exemple, on PEUT cloner (et ce depuis une vingtaine d’années)… mais on ne voit pas pour autant des armées de clones se déplacer en centre ville…
En outre, il est bon de se rappeler que la France est un pays très vieux jeu concernant la bioéthique : il n’y a qu’à voir la loi interdisant les mères porteuses, solution pourtant autorisée aujourd’hui dans une vingtaine de pays. N’oublions pas qu’au niveau de l’avancée des lois bioéthiques, la France arrive bonne dernière des pays d’Europe… On n’est donc pas prêt de décider des traits de nos enfants car si la science progresse, l’éthique reste.
