La France toujours en retard en matière de diagnostic préimplantatoire

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La France accuse un retard important en matière de diagnostic préimplantatoire (DPI), selon les derniers chiffres de l’Agence de la biomédecine.

Les demandes examinées par les centres de DPI entre 2008 et 2010 ont augmenté de 33 %. Mais, seulement 99 enfants sont nés en France en 2010, grâce à cette technique. «  Le délai d’attente est extrêmement long. La recherche sur l’embryon en France est extrêmement encadrée pour ne pas dire obstruée », déplore le Pr. René Frydman. Aujourd’hui, un couple qui a une forte probabilité de donner naissance à un enfant atteint d’une maladie génétique grave et incurable (mucoviscidose, myopathies, hémophilie…) peut bénéficier au cours de la grossesse d’un diagnostic prénatal (DPN). Si l’enfant à naître est atteint, ses parents peuvent décider d’une interruption de la grossesse pour motif médical (IMG). Pour beaucoup de couples, cette décision s’avère très difficile et douloureuse.

Le diagnostic préimplantatoire (DPI) représente une alternative

Autorisé en France depuis la fin des années 90, il consiste à réaliser un test de dépistage des anomalies génétiques sur des embryons obtenus par fécondation in vitro (FIV). Les embryons indemnes de la maladie sont identifiés et implantés dans l’utérus. Grâce aux progrès de la génétique, le DPI pourra un jour être proposé pour un nombre croissant de maladies. Mais la loi en France reste très frileuse. « Malgré deux révisions en 2004 et 2011, la loi de bioéthique demeure incohérente », regrette le spécialiste de la procréation médicalement assistée. « Si on reste dans cette situation, on va être en décalage par rapport aux autres pays. »

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