La grossesse et les compléments alimentaires

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Depuis quelque temps, on voit partout des compléments alimentaires pour la grossesse (extraits de plante, vitamines, minéraux, iode, fer, magnésium, calcium…) pour que bébé puisse avoir tous les éléments essentiels à son bon développement. Mais est-ce que c’est vraiment sans danger pour la mère et pour le bébé à naître ? Tout de suite, on vous éclaire sur ce sujet délicat.

Les risques en cas de surdosage de compléments alimentaires

Pendant la grossesse, des doses trop importantes de compléments alimentaires présentent des risques pour le bébé, car les substances peuvent passer la barrière placentaire. Un excès de compléments de vitamine A entraîne un risque de malformations. Pourtant, plus de 6 % des femmes enceintes en prennent au cours du 3ème trimestre de grossesse. Beaucoup consomment aussi des compléments de vitamine E pendant le 2ème trimestre (30 %). Mais au-delà de 14,9 microgrammes quotidiennement, le bébé risque de développer une maladie coronarienne. Concernant les compléments alimentaires à base de plantes, ils sont pris par plus de 10 % des futures mamans. Cependant, certains actifs sont toxiques comme la caféine et la levure de riz rouge dans l’écorce de l’orange amère. Ces compléments alimentaires sont à éviter, mais surtout aussi, il faut faire attention à l’effet cocktail de ces produits. Pour éloigner tout risque, le mieux est d’approcher un médecin avant d’en consommer. D’ailleurs, il faut préciser qu’avec un régime alimentaire équilibré et sain, l’organisme a tout ce dont il a besoin pour être en bonne santé.

Les compléments alimentaires indispensables

La vitamine B9 : Cet acide folique aide à la bonne croissance du système nerveux du fœtus, et une carence peut provoquer des malformations. Il se trouve dans plusieurs aliments : légumes à feuilles vertes, œufs et fromage. Mais beaucoup de femmes enceintes n’arrivent pas avoir l’apport journalier conseillé. Alors, les professionnels de santé recommandent une supplémentation de 400 microgrammes par jours de folates. L’idéal est de prendre ce complément alimentaire 2 mois au moins avant la conception, car c’est au début de la grossesse que le système nerveux de l’embryon se forme. Pour les femmes enceintes avec un antécédent d’AFTN, la dose est multipliée par 12,5.

La vitamine D : Cette vitamine se trouve dans les aliments (produits laitiers, sardines, thon et saumon), mais une grande partie est synthétisée par la peau sous l’effet des rayons ultraviolets B. Ainsi, les professionnels de santé conseillent aux futures mamans de prendre une supplémentation pendant le 6ème et 7ème mois de grossesse. Il faut noter que la vitamine D participe au bon développement du squelette de bébé. En effet, une carence occasionne une prééclampsie, un faible poids de bébé à la naissance, un accouchement prématuré, un diabète gestationnel et un retard de croissance intra-utérin. Mais la vitamine D prise avec du calcium augmente encore plus le risque de naissance prématurée.

Le fer : Les besoins en fer augmentent fortement pendant la gestation, surtout pendant le 2ème et 3ème trimestre. Certaines femmes enceintes sont à risque de présenter une carence en fer à cause de menstruations très abondantes, du manque de consommation d’aliments d’origine animale, d’une grossesse gémellaire, d’une grossesse rapprochée… Si l’analyse de sang annonce un niveau de fer bas, les médecins prescrivent des compléments de fer pour se reconstituer des réserves. C’est 30 microgrammes par jour pendant le début de la grossesse. Mais il faut bien suivre la posologie et la durée de traitement pour éviter l’excès. Certains aliments contiennent du fer comme la viande, les amandes ainsi que les légumes verts et secs. Toutefois, les compléments en fer ne sont pas nécessaires, c’est même dangereux pour les femmes enceintes diabétiques et celles qui souffrent d’hypertension.

L’iode : Il arrive aussi les professionnels de santé prescrivent des compléments d’iode aux femmes enceintes présentant un risque de carence, celles qui ont une grossesse rapprochée, qui fument, qui ont choisi le végétalisme, qui habitent dans certaine zone géographique… Il faut savoir que c’est un oligo-élément nécessaire au bon développement du cerveau de l’enfant et au bon fonctionnement de la glande thyroïde pendant la grossesse. Un apport entre 100 et 150 microgrammes par jour sous forme de compléments alimentaires est utile si la carence est élevée. Certains aliments riches en iode peuvent doper l’apport quotidien comme les poissons de mer, les crustacés cuits, le sel iodé, les œufs et les produits laitiers.

Sans l’avis d’un médecin, il ne faut pas prendre des compléments alimentaires pendant la grossesse. D’ailleurs, certains de leurs ingrédients sont néfastes comme les algues non bio avec une forte concentration en métaux lourds, la caféine qui accélère le rythme cardiaque, les produits dérivés du soja contenant des phyto-œstrogènes, la papaïne stimulant la contraction de l’utérus ainsi que les phytostanols et les phytostérols réduisant l’absorption de la vitamine A par l’intestin.

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