Femmes enceintes, attention à la toxoplasmose !

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Tout le monde a déjà entendu parler de la toxoplasmose sans vraiment savoir de quoi il s’agissait ni quels en étaient les symptômes. C’est tout à fait normal, car cette maladie est rarement reconnue puisque les porteurs du virus ne semblent pas nécessairement malades. En effet, cette maladie infectieuse est causée par un parasite transmis par les animaux domestiques à l’homme et se traduit seulement par une enflure des ganglions lymphatiques et un léger inconfort. La meilleure façon de l’éviter reste la prévention car il n’existe pas encore de vaccin contre cette maladie.

Toxoplasmose: seul cas dangereux, la femme enceinte

Là où la maladie devient plus dangereuse, c’est lorsqu’elle touche la femme enceinte. Il est donc important de rester vigilante sur votre alimentation pendant la grossesse. En effet le microbe -un protozoaire appelé également toxoplasma gondii– traverse le placenta et peut provoquer chez le fœtus ce qu’on appelle une toxoplasmose latente pouvant se révéler plusieurs mois après la naissance, sous forme de choriorétinite (lésions oculaires). Chaque année, environ 2500 nourrissons naissent avec une toxoplasmose congénitale, c’est pourquoi il faut faire preuve d’une grande vigilance. Il est fortement recommandé aux femmes enceintes de ne plus s’approcher de la litière du chat, ni de manger aucune viandes ou poissons crus.

Chez la femme enceinte, différents symptômes se manifestent lorsqu’elle est atteinte du virus. De fortes fièvres, des maux de gorges, les ganglions enflés, ainsi que des douleurs musculaires sont les principales manifestations corporelles de la maladie. Le toxoplasme n’est dangereux pour la femme enceinte que lorsqu’elle est infectée pour la première fois et n’a pas encore fabriqué les anticorps. En revanche, pour le fœtus les risques sont beaucoup plus importants, hydrocéphalie, retard mental, calcifications intracrâniennes, choriorétinite, ictère voire cas le plus dramatique une mort fœtale. Ceci dit, l’infection fœtale n’est pas toujours grave, elle dépend surtout du nombre des parasites transmis et de l’immaturité immunitaire du fœtus. Plus le virus se déclare tard, moins les lésions sont graves.

Toxoplasmose: suivi de la grossesse

Le diagnostique de la toxoplasmose fait parti des examens obligatoires avant le mariage et au début de la grossesse. Si le sérodiagnostic est positif, cela signifie que la femme enceinte est immunisée et qu’elle ne cours aucun danger.

En revanche, s’il est négatif un contrôle devra être fait toutes les 4 à 6 semaines. L’idéal serait de prendre quelques précautions, tel que de ne pas s’approcher d’animaux domestiques comme les chats, chiens, volaille, porcs, chèvres ou encore moutons. Si en dernier recours il n’est pas possible de faire garder son chat, il faudra être très prudente dans les soins qui lui seront donnés et surtout se soumettre tous les moins à un examen sérologique.

En cas d’infection

Si le médecin détermine que le risque est faible, la femme enceinte sera traitée par un antibiotique (spiramycine ou royamycine) par cures de 10 jours par mois jusqu’à l’accouchement. Il s’agit d’un traitement considéré sans danger et diminuant les risques de transmission de 60%.

En revanche, si le risque de contamination fœtale semble élevé, des analyses comme l’amniocentèse seront effectuées pour confirmer le diagnostique et deux propositions seront faites à la mère. Soit une interruption thérapeutique de grossesse (ITG), soit un traitement plus actif (pyriméthamine (Malocide) et sulfadiazine ( Adiazine) mais présentant une toxicité pour le sang. Lorsqu’une grossesse est marquée par une suspicion de toxoplasmose plusieurs examens sont effectués sur le nourrisson à sa naissance et pouvant s’étendre jusqu’à ses dix mois.

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