Alimentation de la femme enceinte : anticiper les risques de carences

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En France, deux grossesses sur trois sont prévues par les futures mamans. Mais, peu de grossesses sont véritablement préparées. Pourtant dès les premières semaines de vie du fœtus, l’apport nutritionnel de sa maman commence à jouer un rôle très important dans son développement.Combler les déficits nutritionnelsIl va sans dire que l’alimentation avant et pendant la grossesse est un facteur indispensable à un bon développement de bébé. « Quand on veut voyager avec un avion, on fait toutes les vérifications avant de décoller. Il ne s’agit pas de commencer à vouloir vérifier une fois en vol » ironise le gynécologue Thierry Harvey.

Car il est vrai que les femmes enceintes ont souvent tendance à consulter leur médecin une fois la grossesse en marche « ce qui diminue les chances d’avoir une grossesse bien préparée » souligne le docteur. « Il faut environ 3 mois pour que le capital d’acide folique soit optimal. Or des études ont montré que près de la moitié des femmes en âge de concevoir un enfant, sont en carence partielle de cette vitamine » insiste Thierry Harvey et d’ajouter « Elle joue un rôle capital dans les 4 premières semaines de la grossesse, sur le développement du tube neural du futur bébé. Ce tube qui formera sa colonne vertébrale, son crâne et son cerveau ».

D’où l’importance de vérifier dès le désir de conception son taux d’acide folique (vitamine B9) pour prévenir de potentielles carence qui peuvent provoquer chez l’enfant des  malformations telles que le spina bifida ou encore le bec de lièvre (1 cas sur 1000 grossesses en France). C’est pourquoi toutes les femmes qui préparent une grossesse et qui ont un apport nutritionnel insuffisant sont systématiquement supplémentées en folates.

L’importance d’une alimentation saine avant et pendant la grossesse

Il est recommandé de donner de l’acide folique au moins 2 mois avant le début de la grossesse et de le poursuivre jusqu’à 2 mois pour compléter l’alimentation de la future maman.

Mais les acides foliques ne sont pas les seuls nutriments qui lui sont nécessaires.

En effet, ses besoins en fer et en vitamine D doublent lors de la grossesse. Quant à ceux en iode, ils augmentent de 30%. Ce qui implique une alimentation maternelle saine pour que la maman puisse recharger ses « réserves » plus facilement et limiter ses gros coups de fatigue. Mais ce n’est pas toujours facile d’avoir une alimentation parfaitement variée et équilibrée. Surtout dans une période d’émotivité intense où l’on compense parfois par une alimentation malsaine.
Ajoutons à cela les nausées, les envies ou encore le stress et l’on comprend mieux pourquoi certaines mamans peinent à se focaliser sur leur alimentation.

Ainsi, afin de couvrir au mieux les besoins de la femme enceinte, en respectant les repères établis par le Programme National Nutrition Santé, il existe une supplémentation adaptée pour pallier aux différents déficits nutritionnels de la future maman.

La réponse Laboratoire Gallia

Le laboratoire Gallia réinvente la sphère du complément alimentaire avec sa toute dernière conception : Gallia grossesse.

Un complément alimentaire spécifiquement adapté aux futures mamans, qui suit la femme dès son désir de conception.Ainsi, il met à disposition de toutes les futures mamans un complément nutritionnel composé d’un comprimé de 16 minéraux et vitamines ainsi que d’une gélule de DHA. A prendre quotidiennement dès l’arrêt de la contraception et jusqu’à la fin de la grossesse.

5 nutriments essentiels

Parmi les nutriments que comporte Gallia grossesse, la vitamine B9, le fer, l’iode, la vitamine D ainsi que le DHA ont un intérêt très particulier en raison des déficiences observées dans la population française ainsi que de l’impact de ces déficiences sur le développement de l’enfant à naître.

•La vitamine B9 est indispensable au bon développement du système nerveux de bébé.

•Le fer est un minéral qui joue un rôle essentiel dans de nombreuses  fonctions biologiques. Il est nécessaire à la constitution de l’hémoglobine des globules rouges. Or, la femme doit  durant sa grossesse élaborer 1,5 litres de sang supplémentaire pour pouvoir nourrir son foetus.

•La vitamine D est un élément clé pour la calcification du  squelette et des dents, en association avec le calcium. Mais elle est également une pro-hormone avec de nombreuses autres fonctions. En effet, il existe de plus en plus d’études qui montrent qu’un manque de vitamine D peut provoquer la survenue d’infections à répétitions. Diverses études soulignent également qu’une déficience en vitamine D pendant la grossesse peut être la cause d’accouchements prématurés mais également accroitre le risque de maladies auto-immunes chez l’enfant.

•L’iode joue un rôle primordial dans le bon développement du foetus. Elle est intégrée dans deux hormones thyroïdiennes dont la sécrétion contrôle l’ensemble des processus de croissance et de maturation mais surtout des fonctions vitales du foetus.

•Le DHA est un acide gras essentiel qui appartient à la fameuse famille des oméga 3. Il joue un rôle essentiel dans le développement de la rétine et du système nerveux du foetus. On en trouve principalement dans les poissons gras tels que le saumon ou encore les sardines.

Questions au Dr Thierry Harvey

Gynécologue-Obstétricien, chef du service maternité du groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon

1- Pouvez-vous expliquer à nos lectrices pourquoi il est important  de consulter son médecin dès l’arrêt de la contraception ?


On va même aller plus loin. Notre rôle de médecin est d’anticiper cet arrêt de la contraception à l’occasion d’une visite préconceptionnelle .

Cette visite permet un état des lieux de la santé de la future maman. On passe en revue ses antécédents chirurgicaux, médicaux, allergiques, et familiaux. Certains nécessitent des examens complémentaires avant la grossesse.
On peut aussi parler génétique, psychiatrie, situation sociale, habitudes de vie, poids, taille, tabac ou alcool.

Le point est également fait sur la situation vaccinale. Il est important en effet de mettre à jour ses vaccins, notamment ceux qui concernent la prévention de la rubéole, de la toxoplasmose ou de la varicelle.

Un bilan sanguin est également nécessaire, pour vérifier la compatibilité entre le groupe sanguin de la patiente et celui de son conjoint, mais aussi pour vérifier le statut de l’hémoglobine, et prévenir d’éventuelles carences en fer.

2- Pourquoi est-il primordial de surveiller son alimentation dès le désir de conception ?


Nous pouvons d’emblée éviter d’un coté des carences et de l’autre des excès amenant à une prise de poids rapidement excessive, dont les risques secondaires de diabète et d’hypertension de la grossesse sont connus.

En cas de non protection vis-à-vis de la toxoplasmose (surtout si on a pensé avant la grossesse à connaitre son statut) on peut adapter son alimentation (laver les légumes et fruits récoltés au sol, vérifier la cuisson des viandes.)

De même, s’agissant de la listériose, on peut se passer de certains fromages à pâte persillée ou au lait cru.

Le temps d’une grossesse on peut également suspendre ses commandes chez le traiteur japonais et moins manger de saumon fumé.

Il faut aussi supprimer l’acool, qui fait courir un risque réel pour le foetus qui, de temps en temps, peut avoir dans son sang l’équivalent d’un coma éthylique si on n’y prend garde.

Le tabac est aussi à prendre en compte : on peut proposer l’aide d’une consultation de tabaccologie, la prise de substituts nicotiniques.

3- Une fois enceinte est-ce qu’il est déjà trop tard pour combler les carences de la future maman ?

Heureusement non. Il est recommandé d’évaluer les réserves de fer en début de grossesse. Une simple numération en regardant le taux d’hémoglobine et le volume des globules rouges va aider. On pourra aussi adjoindre l’évaluation des stocks par dosage de la férritinémie pour compléter le diagnostic.

Pour éviter de telles carences, il est recommandé de supprimer les boissons contenant des tannates, comme le thé. Un traitement associant fer et vitamine B9 est alors indiqué. Le contrôle de cette numération aura lieu au 6ème mois et il est obligatoire.

La carence en iode, elle, peut être apréciée par l’interrogatoire ou si la patiente présente des troubles  de sa fonction thyroïdienne. Il en est de même pour la vitamine D fabriquée sous la peau par le soleil (trop peu fréquent sous notre climat hexagonal pour favoriser une synthèse suffisante de cette vitamine.)

En cas de carences ou de défauts d’apports multiples, on peut s’aider de substituts comprenant un bonne couverture des apports journaliers recommandés

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