Tout savoir sur l’amniocentèse

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Vous venez d’apprendre que vous êtes enceinte, et vous savez déjà que vous allez devoir faire différents examens au cours des prochains mois pour votre santé et pour celle de votre bébé ? Récemment, vous entendez beaucoup parler de l’amniocentèse sans savoir exactement ce que c’est ? C’est un examen courant au début de la grossesse, et on vous dit tout sur l’amniocentèse tout de suite.

Qu’est-ce que l’amniocentèse ?

L’amniocentèse est un examen médical réalisé pour le diagnostic prénatal au cas où on suspecte des anomalies chromosomiques du fœtus ou des malformations congénitales. Généralement, l’échographie et les tests sanguins au premier trimestre indiquent déjà un risque d’anomalies. L’amniocentèse est faite généralement entre la 13ème et la 20ème semaine de grossesse, et elle consiste à prélever du liquide anionique afin de savoir le nombre et la structure des chromosomes. En effet, ce liquide renferme des cellules et autres substances qui peuvent fournir des informations sur la santé du fœtus. L’amniocentèse est indiquée chez les femmes enceintes de plus de 35 ans qui présentent une grossesse à risque : qui ont une maladie congénitale héréditaire, qui ont déjà eu un enfant trisomique, les couples consanguins… À partir de cet âge, les risques de malformation sont élevés. À noter que cet examen permet également de connaître le sexe du bébé. Mais l’amniocentèse peut aussi se faire plus tard pour voir le développement des poumons du fœtus ou pour déceler une infection du liquide amniotique comme un retard de croissance par exemple.

Le déroulement de l’amniocentèse

L’examen d’amniocentèse est fait par un obstétricien, il se déroule à l’hôpital, en cabinet ou dans un centre spécialisé, et il dure environ une quinzaine de minutes. Le professionnel de santé vérifiera d’abord la position du fœtus et du placenta via une échographie, et ce sera le guide durant l’intervention. Lors de l’amniocentèse, il introduit une fine aiguille à travers le ventre et l’utérus, notamment entre le nombril et le pubis. Cette dernière restera dans l’utérus, notamment dans le sac amniotique, une à deux minutes. L’obstétricien va prélever 30 ml environ de liquide avant d’enlever l’aiguille. Ensuite, la zone de ponction sera protégée d’un pansement. L’amniocentèse se passe sous surveillance échographique pour ne pas blesser le fœtus. Pendant toute l’intervention, le médecin contrôlera le rythme cardiaque du fœtus ainsi que la pression artérielle et la respiration de la maman. Le liquide amniotique prélevé sera après analysé. Il faut faire un repos de 48 heures, et il se peut que la maman ressente des crampes abdominales. Mais en cas d’écoulement de liquide, des douleurs qui durent des heures ou de saignement, il faut aller aux urgences. Après l’amniocentèse, une grosse normale devient une grossesse à risque. À noter qu’avant cet examen, la mère doit avoir la vessie vide.

Les résultats de l’amniocentèse

Même si l’amniocentèse paraît impressionnante, elle n’est pas douloureuse pour autant. La sensation pendant la ponction est comme celle d’une prise de sang. L’obtention des résultats dépend d’un laboratoire à un autre, et en général, le délai d’attente est entre 3 et 4 semaines. L’analyse du liquide amniotique a pour but d’établir le caryotype pour l’analyse chromosomique et de doser certaines substances dans le liquide comme l’alphafœto-protéine (malformation du système nerveux ou de la paroi abdominale du fœtus). S’il y a suffisamment de nombres de cellules obtenues et analysées, les résultats des études chromosomiques sont fiables. En cas d’anomalie détectée, le couple peut choisir de poursuivre la grossesse à terme ou d’y mettre fin. Pour information, l’amniocentèse est prise en charge par la Sécurité sociale à 100 % pour seulement les femmes de plus de 38 ans, avec d’antécédents familiaux de maladies héréditaires et des suspicions de maladies fœtales après examen médical. En moyen, cet examen coûte dans les 500 euros.

L’amniocentèse, obligatoire ou pas

La femme enceinte peut refuser l’amniocentèse, certes l’équipe médicale émet une recommandation, mais la décision finale reste au couple. Le médecin prendra en compte la taille de la nuque du fœtus, elle ne doit pas être supérieure à 3 mm, l’âge de la maman et le dosage de 2 marques sériques. Ces différents facteurs sont associés pour voir le risque, au cas où le taux est plus de 1/125, l’amniocentèse est conseillée. Le médecin donne toutes les informations sur les raisons de cet examen : son déroulement, les contraintes et les éventuelles conséquences. Après, il fait signer une fiche de consentement qui est nécessaire pour la transmission des prélèvements au laboratoire. Examen invasif, l’amniocentèse peut présenter des risques, même si elle est effectuée correctement. En effet, elle peut créer une brèche dans la poche des eaux, et ça risque de provoquer une fausse couche. Pour ces raisons, l’amniocentèse ne peut se faire que si c’est nécessaire. En cas d’amniocentèse tardive, la femme enceinte peut connaître un accouchement prématuré. Notons également une infection de l’utérus, mais c’est rare. Cependant, dans la plupart des cas, elle se passe sans problème.

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