Parents de rhésus opposés : incompatibilité de rhésus entre maman et bébé

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Rhésus opposé: agir dès l’annonce d’une seconde grossesse

La première grossesse ne comporte en général pas de risque car le sang du bébé ne passe pas dans la circulation sanguine de la maman. Mais de façon générale, une femme de rhésus négatif doit être particulièrement surveillée tous les mois à partir du 6ème mois de grossesse. Lors de l’accouchement et lorsque le placenta se décolle, l’antigène D porté par les globules rouges du bébé de rhésus positif entraîne la formation d’anti antigène D dans le sang de la maman. L’organisme de la maman se rend compte de la présence de ce qu’il reçoit comme différent et développe des anticorps afin de se défendre. Cette immunisation deviendra redoutable si la maman de rhésus négatif porte, lors de futures grossesses, des enfants à nouveau de rhésus positifs qui risquent de voir leurs globules rouges détruits par ces anticorps, avec des conséquences parfois lourdes : des ictères (jaunisses), des anémies plus ou moins graves et, dans certains cas, des lésions cérébrales. Fort heureusement, il existe aujourd’hui des moyens efficaces, notamment préventifs, pour contrer ces liens du sang quand ils sont nuisibles.

 

Prévenir plutôt que guérir

A partir de la seconde grossesse, les anticorps produits par l’organisme de la maman et qui seront présents pour toujours dans son sang, s’attaquent aux globules rouges du bébé. A noter : ce phénomène se produit même quand la première grossesse n’a pas été menée à son terme, suite à une IVG ou à une fausse couche par exemple. Dans les trois jours qui suivent l’accouchement d’une maman de rhésus négatif, si l’on s’aperçoit que son bébé est de rhésus positif, elle reçoit un vaccin anti-rhésus. Il consiste à injecter des anticorps (immunoglobulines ou gammaglobulines anti-D) afin de neutraliser les globules rouges Rh+ avant que l’organisme de la maman n’ait eu le temps de fabriquer ses propres anticorps. Ainsi, à la prochaine grossesse, l’organisme maternel n’attaquera pas l’organisme du bébé. En prévention toujours, on vérifiera chaque mois que son sang ne contient pas d’anticorps maternels que l’on appelle aussi les agglutinines irrégulières. Grâce à ces moyens de prévention, la maladie hémolytique est devenue très rare, touchant un nouveau-né sur mille « seulement ».

La science progresse encore

Depuis peu, il existe un nouveau moyen de déterminer le facteur rhésus du fœtus : le génotypage. Par simple prise de sang de la maman, on analyse l’ADN fœtal présent dans la circulation maternelle. On peut alors mettre en évidence le gène caractéristique du groupe Rh+ et, dès la dixième semaine de grossesse, rassurer toutes les femmes qui attendent un enfant Rh-. Elles ne risquent rien et on leur évite ainsi une injection d’immunoglobulines inutile… et des tracas non moins inutiles !

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