L’hypertension est un phénomène possible et courant pendant la grossesse qui nécessite un suivi médical sérieux. Parfois sans aucune gravité, l’hypertension peut se révéler dramatique, alors un seul mot d’ordre : la surveillance.
Hypertension pendant la grossesse
Au cours de la grossesse, il n’est pas rare que la tension artérielle de la femme enceinte varie.
Elle se normalise souvent au deuxième trimestre, pour remonter ensuite au troisième trimestre. Mais une différence doit être faite entre tension et hypertension.
L’hypertension pendant la grossesse peut provoquer des complications aux conséquences graves comme un risque :
– d’éclampsie qui ressemble de très près à une crise d’épilepsie,
– d’accident vasculaire cérébral,
– d’hématome rétro-placentaire (hémorragie interne extériorisée due à un décollement du placenta, généralement accompagné d’une douleur abdominale),
– d’œdème aigu pulmonaire,
– d’insuffisance rénale, etc.
Hypertension et grossesse : ce que risque bébé
Chez le fœtus, une hypertension artérielle de la maman peut avoir des répercussions directes sur son développement. Ces signes doivent d’ailleurs interpellés le gynécologue ou l’échographiste. En général, on constate un retard de croissance intra-utérin, un hématome rétroplacentaire avec souffrance fœtale aiguë ou mort fœtale, une souffrance fœtale sans retard de croissance…
Si une hypertension artérielle apparaît au second trimestre de la grossesse, le geste immédiat consiste à rechercher une protéinurie, c’est-à-dire un excès de protéines dans les urines. S’il y a présence de protéines, alors l’hospitalisation doit être immédiate.
Dans tous les cas, l’hospitalisation d’urgence est impérative si on constate :
– une protéinurie,
– les signes d’une crise d’éclampsie,
– une douleur abdominale,
– une hémorragie,
– l’augmentation brutale de la pression artérielle,
– l’arrêt ou la diminution brutale des mouvements actifs du fœtus…