Une étude réalisée à travers le Finistère montre comment le dépistage du cancer du col de l’utérus grâce à un test urinaire pourrait remplacer le frottis. Les femmes plébiscitent ce nouveau test.
Lancée en 2008 par l’association de dépistage du cancer du Finistère (Adec29) et financée par la Ligue contre le Cancer du même département, une étude sur le dépistage du cancer du col de l’utérus met en avant l’urine comme nouveau moyen de détection. Professeur à la faculté de médecine de l’Université de Bretagne et chef de service dans le département de Microbiologie du CHRU de Brest, Christopher Payan s’est proposé de mettre en place un test urinaire lorsque les chiffres du dépistage par frottis sont tombés. Cette technique de prélèvement de cellules du col de l’utérus s’avère peu usitée, particulièrement au Finistère, et vise à établir la présence du papillomavirus humain, le virus responsable du cancer du col de l’utérus. Et il semble que le pari du professeur Payan soit un succès puisque durant l’étude 5 fois plus de femmes ont préféré le nouveau test par urine plutôt que le frottis (3 115 femmes contre 701). « Cette méthode a permis de détecter des lésions précancéreuses de stades élevés chez 13 femmes, un adénocarcinome chez une femme de 36 ans et un cancer épidermoïde chez une femme de 53 ans. Mais nous sommes encore en train de collecter les données complémentaires, notamment le suivi à 3 ans » explique le professeur.