Le curetage après une fausse-couche

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Il arrive qu’une grossesse n’arrive pas à terme, et ce, d’une façon inopinée. Dans le cas d’une fausse-couche, l’utérus déloge spontanément l’embryon. Mais il est possible qu’il ne parvienne pas à évacuer totalement les débris embryonnaires ou placentaires ainsi, il est souvent nécessaire de faire un curetage qu’on appelle également aspiration. Cette intervention médicale peut effrayée plus d’une, mais on vous éclaire sur le sujet tout de suite.

 

Le curetage et la fausse-couche

Quand une fausse-couche arrive au début de la grossesse, l’embryon se détache de la paroi utérine. En général, il est complètement expulsé par voie naturelle, et c’est confirmé par une échographie de contrôle ainsi, il n’y a aucune intervention à faire. Mais l’expulsion est incomplète quand certains tissus organiques dans l’utérus subsistent, ce sont souvent des restes du placenta. S’ils ne partent pas d’eux-mêmes, il faut réaliser une intervention chirurgicale : le curetage, ça permet d’éloigner tous les risques de complications comme l’infertilité, l’infection ou l’hémorragie. C’est une intervention médicale de courte durée suivie d’une hospitalisation brève. Toutefois, les médecins privilégient toujours les traitements médicamenteux avant de faire un curetage même si c’est une opération courante. Cette technique chirurgicale est prise en charge par la Sécurité sociale. Il est possible de prendre un congé de travail après un curetage. L’hospitalisation est nécessaire en cas de fausse-couche tardive ou de fausse-couche hémorragique pour éviter les risques, et l’expulsion se fait sous péridurale ou sous anesthésie générale.

 

Le curetage et son déroulement

Le curetage ou aspiration est intervention médicale souvent nécessaire après une interruption de grossesse. Il est réalisé par les médecins traitants ou par les médecins gynécologues. L’opération se passe au bloc opératoire sous anesthésie locale ou générale ou même sans anesthésie suivant la demande de la patiente, et elle dure entre 10 et 30 minutes. Avant le curetage, un tranquillisant est administré à la patiente, et elle est placée sous perfusion. Après, le professionnel de santé dilate le col de l’utérus avec des instruments en forme de fines tiges métalliques qu’on appelle bougies et y introduit une canule, un tube de 6 à 10 mm de diamètre, reliée à une pompe pour le vidage l’utérus. Cet outil muni d’une lame recourbée permet d’aspirer la grossesse entière ou de gratter les cellules mortes restées accrochées à la paroi utérine après une fausse-couche. Après le curetage, la femme fera une échographie afin de vérifier que l’utérus est vide.

 Les risques d’un curetage après une fausse-couche

Après un curetage réalisé dans les bonnes conditions, les risques sont très faibles. Suite à l’intervention, la patiente peut ressentir des douleurs semblables à des douleurs menstruelles, il y a aussi de légers saignements pendant 15 jours au maximum. Pendant cette période, il faut éviter les relations intimes et les bains, car le col est encore dilaté, la patiente doit se reposer. Au cas où elle a de la fièvre, remarque des saignements prolongés ou abondants ou ressente des douleurs intenses au bas-ventre, il faut qu’elle aille voir tout de suite le médecin pour vérifier une éventuelle infection, des résidus de tissu ou une lésion de l’utérus. Si un de ces signes est confirmé, il faut traiter avec des médicaments ou un nouveau curetage. Il faut préciser que contrairement à ce que l’on pense, le curetage ne rend pas stérile même si c’est réalisé 3, 4 ou même 5 fois. L’aspiration n’entraîne aucun dommage, lésion ou séquelle dans la muqueuse de l’utérus, elle n’aura aucune incidence sur les grossesses prochaines. Mais il faut laisser l’utérus se reposer pendant 2 cycles avant d’essayer de concevoir à nouveau. Cette opération n’est pas lourde, et les instruments employés ne sont pas tranchants ou effrayants.

 Les conséquences psychologiques d’une fausse-couche et d’un curetage

Qu’elle soit précoce ou tardive, une fausse-couche tout comme le curetage même si ce n’est pas une intervention lourde, n’est pas facile à vivre pour une femme et pour le couple. C’est une épreuve difficile, car il y a un arrêt violent du projet d’enfant. Ça entraîne une grande douleur morale, et il faut faire le deuil afin de s’en détacher et de le surpasser. La relativisation est une grande étape dans la guérison, et les proches ainsi que le corps médical tiennent une place importante durant cette période. Afin d’aider la patiente et son partenaire, il y a une aide psychologique. Elle est recommandée pour les femmes avec des symptômes de fragilité émotionnelle ou de dépression. Il ne faut pas hésiter à approcher un médecin pour bien comprendre ce qui s’est passé. Pour envisager une nouvelle grossesse dans les bonnes conditions, il faut retrouver sa confiance en soi et admettre pouvoir mener à terme la gestation. De plus, la plupart des femmes ayant déjà connu une fausse-couche ont des débuts de grossesse difficiles par crainte de répétition, le compagnon doit être présent pour soutenir.

 

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