Grossesse tardive: Quels sont les risques?

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Les mamans sont enceintes de plus en plus tard! Préoccupés par leur carrière professionnelle ou désireux de profiter de la vie avant de se lancer, les jeunes parents décident souvent de différer leur projet d’enfant. Une décision qui n’appartient qu’à eux… Mais il faut cependant savoir qu’il n’est pas évident de tomber enceinte à 40 ans et qu’une grossesse tardive n’est pas sans retentissement sur la santé de Maman et Bébé.

Grossesse tardive : Les dangers pour la maman

Une grossesse n’a pas le même impact sur l’organisme à 20 ans (âge où la fertilité est plus haute) qu’à 40 ans. Quand elles parviennent à tomber enceintes, nos « quadra-mamans » sont plus concernées que le reste des femmes par:

  • le diabète,
  • l’hypertension,
  • et le placenta prævia Durant l’accouchement 

Elles sont aussi davantage sujettes aux hémorragies et rendent plus fréquemment nécessaire la pratique de césariennes ou d’extractions instrumentales.
Autre donnée marquante : elles sont plus touchées par la mort maternelle (décès lié à l’accouchement). Selon les statistiques communiquées par le CNGOF (Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français) le 10 mars 2009, elles représentent ainsi 15 % des morts maternelles sur le total des accouchées, alors qu’elles ne constituent que 3,4 % des femmes qui accouchent.

Des grossesses et des bambins plus fragiles

Elles sont aussi plus susceptibles de faire des fausses couches.
Si 18 % des grossesses à tous âges confondus s’interrompent prématurément de cette manière, le chiffre est beaucoup plus élevé pour les femmes enceintes de 40 ans et plus, qui ont presque de 50 % de chances d’y être confrontées.
L’enfant qu’elles portent est également plus exposé à divers problèmes de santé, notamment aux malformations. Pour cela, on pratique plus volontiers une amniocentèse sur les mamans de plus de 38 ans.
Le risque de trisomie 21 est ainsi de:

  • 1 sur 900 pour la femmes de 25 ans, 
  • 1 sur 380 à 35 ans
  • et 1 sur 28 à 45 ans

Durant les grossesses tardives, le bébé a, pour finir, plus de chances d’être concerné par un retard de croissance in-utero, d’être prématuré, d’avoir un poids de naissance trop faible ou excessif ou de subir une mortalité périnatale.

Enceinte après 40 ans: la probabilité de ne pas avoir de bébé du tout !

Ce qui démontre que le choix de retarder une grossesse n’est pas anodin. D’autant que le principal risque, si l’on attend trop pour mettre en route un petit « héritier », est celui de ne pas en avoir… La chute de fécondité est vertigineuse : 95 % des femmes de 30 ans qui désirent un enfant réussissent, à court, moyen ou long terme, à l’être alors que seulement 35 % des femmes de 40 ans y parviennent.

« Le slogan du Planning Familial: Un enfant quand je veux! a leurré toute une génération»  explique Joëlle Belaïsch-Allart, gynécologue-obstétricienne spécialisée dans ce domaine. «  Il y a un déni chez toutes les femmes par rapport  à ce déclin de la fertilité. Il y a trop de patientes en larmes dans nos cabinets qui disent « si j’avais su… ».  Il faut donc faire passer un message positif. Insister sur les avantages des grossesses précoces : diminution du cancer du sein et autres… Et se dire qu’il y a un temps pour tout. Un enfant quand je veux, c’est bien, un enfant quand je peux, c’est encore mieux ! »

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