Injection d’hormones, fécondation in vitro, insémination artificielle… La science ne cesse de mettre à disposition des techniques de procréation révolutionnaires. Mais jusque-là, pour faire un bébé, on a toujours eu besoin d’un utérus. Plus pour longtemps?
Comment ça marche ?
Des utérus artificiels qui font tout le boulot à la place des femmes ? Selon les spécialistes, il faudra attendre une cinquantaine d’années pour que l’ectogénèse soit fiable, mais la recherche est d’ores et déjà bien en marche. L’idée ne date pas d’hier : en 1923 déjà, le biologiste John B. S. Haldane travaillait sur la grossesse hors du corps des femmes.
Ce qui n’était qu’une idée folle est plus près que jamais de devenir réalité. Après une fécondation in vitro, les embryons seraient placés dans des utérus artificiels, dans un liquide amniotique de synthèse, le tout relié à des machines placentaires. Pendant neuf mois, ces machines leur fourniraient un cocktail d’hormones et de nutriments qui permettraient leur développement.
Une question qui divise les femmes
Officiellement, les travaux de recherches sur l’ectogénèse sont menés dans un objectif médical. Cette technique est appréhendée comme une solution révolutionnaire pour permettre aux femmes stériles de procréer. Pour autant, on peut se demander si elle serait uniquement utilisée comme un remède, ou au contraire comme une solution de confort pour les femmes qui ne veulent pas subir les désagréments d’une grossesse.
Quand certaines femmes voient en l’ectogenèse la possibilité d’une véritable égalité homme-femme, d’autres sont préoccupées par la perspective d’une séparation entre la procréation et le corps des femmes. La grossesse : corvée participant à l’inégalité des sexes, ou privilège du genre féminin ? Le débat est ouvert…
