Une mère porteuse garde son enfant et réclame une pension

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En Grande Bretagne, une mère porteuse décide de garder son enfant. La justice lui donne raison. Instinct maternel, lutte des classes… ou les deux ?L’histoire fait débat Outre-Manche. Tout commence par la démarche d’un couple qui fait appel à une mère porteuse, contre 10 000 livres. En Grande-Bretagne, la gestation pour autrui est autorisée et encadrée par la loi depuis 1985.

Mère avant tout ?

Le « deal » se fait sur un site spécialisé dans la mise en relation des couples et des mères porteuses. Tout est parfaitement informel mais se fait dans les règles, jusqu’à ce que la jeune femme décide, au bout de quelques mois, de garder l’enfant.

Le couple, désemparé, fait immédiatement appel à la justice en espérant obtenir la garde de l’enfant. La décision est sans appel : aux yeux de la loi, les contrats passés avec une mère-porteuse ne font pas office de preuve. La mère porteuse, mère biologique de l’enfant, obtient le droit de garder la petite fille. Le père, qui doit renoncer à son enfant biologique, est contraint de lui verser une pension de 568 livres par mois. Le rapport met en avant « le lien évident entre la mère et sa fille ».

Mères porteuses et bébés portés !

Pour le couple, c’est un véritable scandale. Le père de l’enfant, donneur des gamètes, qui s’est exprimé au rendu du jugement, n’a pas caché sa colère : «  Elle a pris notre bébé et elle prend maintenant notre argent. »

 Si la « propriété » du bébé est l’objet du débat judiciaire, c’est bien parce que la part qui est faite à l’enfant dans la Gestation pour autrui continuera sans doute longtemps de poser problème. Enfant objet ou sujet ? Le débat ne fait que commencer.

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