Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) pousse un gros coup de gueule. Selon lui, les échographies commerciales proposées à la pelle représentent un vrai danger.
« Il suffit de cliquer sur Internet pour trouver des offres commerciales d’échographie pour les femmes enceintes. », explique le CNGOF. « On leur propose, à Paris et dans 4 à 5 villes de province, pour des prix variant de 60 à 140 euros des échographies en 3 ou 4 dimensions avec vidéo. » Le problème : ces échographies n’ont aucune finalité médicale. Selon le Pr Lansac, qui préside la Commission nationale d’échographie obstétricale et fœtale, ces pratiques peuvent exposer le futur bébé aux ultrasons « pendant une demi-heure ».
« Il faut réserver l’échographie aux gens qui savent s’en servir, les médecins et les sages-femmes », conclut le professeur. Les professionnels de santé attendent la modification d’un texte de 1962, qui réserve l’usage de la radiographie aux professionnels de santé, sans mentionner l’échographie qui, alors, n’existait pas. « Faudra-t-il attendre que l’on publie des cas d’effets délétères des fortes expositions des fœtus aux ultrasons pour faire cesser ces pratiques commerciales ? », demande le CNGOF.
