Une trentaine d’organisations mondiales vient de publier le premier rapport sur l’état de la profession de sage-femme dans le monde. Il montre une pénurie importante d’ « accoucheuses », surtout dans les zones rurales et isolées.
De nombreux décès qui pourraient être évités
Chaque année, 358 000 femmes et 3,6 millions de nouveau-nés meurent, en raison de complications, au cours de la grossesse, de l’accouchement et de la période postnatale. Et on enregistre 3 millions de mort-nés. La plupart de ces décès surviennent dans les pays à faible revenu, parce que les femmes n’ont pas accès à des services de santé efficaces ni à des professionnels de santé qualifiés. « Les sages-femmes peuvent dispenser ces soins dans la communauté et les services de soins de santé primaires. Elles peuvent également adresser les femmes vers les services de soins obstétricaux d’urgence en cas de besoin » explique le Dr Flavia Bustreo, sous-directeur général chargé de la santé familiale et communautaire à l’OMS.
6 sages-femmes pour 1000 naissances
Le rapport repose sur des enquêtes effectuées dans 58 pays, qui représentent au total 60% des naissances dans le monde, et 91% des décès maternels. Parmi ces pays, 22 doivent doubler leurs de sages-femmes d’ici 2015, 7 doivent les tripler, et 9 sont dans une situation encore plus catastrophique (Cameroun, Ethiopie, Guinée, Haïti, Niger, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Tchad). Les experts estiment que les pays ont besoin d’un minimum de 6 accoucheuses qualifiées pour 1000 naissances. L’accès aux soins obstétricaux fait partie des objectifs principaux du Millénaire, pour le développement. Le but, lutter pour la réduction de la mortalité de l’enfant, l’amélioration de la santé maternelle, et contre le sida, le paludisme et d’autres maladies.
