Aliments, médicaments, cosmétiques… Faites un tri de grossesse !

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II. Médicaments

De nombreux médicaments sont contre-indiqués pendant la grossesse, car leurs effets sont souvent bouleversés par l’organisme de la femme enceinte, mais aussi parce que chaque bébé via le placenta, ingère toujours un peu de ces substances. L’automédication est donc plus que jamais à éviter pendant ces 9 mois. A oublier :

-L’aspirine : Elle peut favoriser les saignements de la femme enceinte ou entraîner des malformations cardiaques du fœtus. Ce médicament doit être remplacé par un antalgique comme le paracétamol.

-Les médicaments tératogènes* : Une substance dite « tératogène » est susceptible de provoquer des malformations chez les enfants dont la mère a été traitée pendant la grossesse. Dans la population générale, environ 2 à 3% des enfants naissent avec une malformation. Un produit tératogène augmentera cette fréquence globale, ou seulement celle d’un type spécifique de malformations. La période où les risques tératogènes sont les plus importants se situe au cours des 2 premiers mois de grossesse.

Médicaments tératogènes à proscrire pendant au moins les 2 premiers mois de grossesse, et si possible au-delà, sauf indication exceptionnelle : Acide valproïque (Dépakine®, Dépamide®, Dépakote®) : fréquence élevée de malformations et diminution du QI chez les enfants exposés in utero. Acitrétine (Soriatane®). Antimitotiques, par exemple : Méthotrexate, Cyclophosphamide. Isotrétinoïne par voie orale (Contracné®, Curacné®, Procuta®, Roaccutane®). Misoprostol (Cytotec®, Gymiso®). Mycophénolate (Cellcept®). Thalidomide.

Médicaments tératogènes utilisables en cours de grossesse en l’absence d’alternative thérapeutique plus sûre : Ces médicaments peuvent être utilisés en cours de grossesse malgré leurs effets tératogènes connus en raison de leur bénéfice thérapeutique et d’une possibilité de surveillance prénatale. Certains autres antiépileptiques : Carbamazépine (Tégrétol®), Phénobarbital (Gardénal® …), Phénytoïne (Dihydan®). Lithium (Neurolithium®, Téralithe®). Anticoagulants oraux (AVK) : Warfarine (Coumadine®), Acénocoumarol (Sintrom®), Fluindione (Préviscan®), Carbimazole (Néomercazole®).

-Les médicaments contre-indiqués pendant la vie fœtale : Dès le début du 3ème mois de grossesse, la vie fœtale commence. Certains médicaments sont spécifiquement contre-indiqués pendant cette période en raison d’effets fœtaux ou néonatals graves (sans effet malformatif). Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et inhibiteurs de Cox2), comme par exemple : Ibuprofène (Advil® …), Kétoprofène (Profenid® …), Nimésulide (Nexen®)… Mais aussi les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et antagonistes de l’angiotensine 2, comme par exemple : Captopril (Lopril® …), Enalapril (Renitec® …), Losartan (Cozaar® …)…

Les dernières mises en garde concernant le paracétamol…Trop souvent et bien trop rapidement, les futures mamans malades ingèrent du paracétamol… Normal, c’est un des seuls médicaments qu’elles ont le droit de prendre sans contre-indications pendant la grossesse. Toutefois, début avril 2013, une étude menée par les chercheurs de l’UCL** a publié la mise en cause du paracétamol dans l’augmentation des risques d’allergie chez l’enfant. Si pour l’instant, l’étude demande à être encore approfondie, limitez vos prises de paracétamol aussi souvent que possible.

* Source : lecrat.org

** Source : rtbf.be

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